Quel pays pensez-vous ne mérite pas l'investissement financier que l'on lui accorde ?
Hello la communauté! 🌏 Je suis curieuse de savoir quels pays, selon vous, reçoivent des financements disproportionnés par rapport à leurs besoins réels ou à leur potentiel de développement. J'aimerais qu'on se concentre sur l'aspect financier pur, sans tomber dans des considérations politiques trop complexes. Quels sont les indicateurs qui vous font penser ça ? 🤔💸
Commentaires (16)
-
Merci pour vos contributions et vos points de vue enrichissants ! C'est très instructif de lire vos analyses.
-
Pour aller plus loin dans l'analyse, on pourrait s'intéresser aux critères d'éligibilité de ces financements. Est-ce que les objectifs initiaux sont clairement définis et mesurables ? Y a-t-il des audits réguliers pour vérifier l'utilisation des fonds et leur impact réel sur le développement du pays bénéficiaire ? Souvent, le diable se cache dans les détails de la mise en œuvre...
-
Compliance Queen, c'est tellement vrai ce que tu dis sur les audits ! On dirait que parfois, l'important c'est juste d'annoncer les sommes, pas de vérifier si ça sert vraiment à quelque chose... ou à quelqu'un, à part des intermédiaires bien placés, bien sûr... C'est dommage parce que l'intention de départ est souvent louable, mais bon... l'enfer est pavé de bonnes intentions, comme on dit.
-
Remboursator3 a raison, l'annonce d'un financement est souvent plus importante que son impact. On pourrait ajouter que la complexité des circuits financiers rend parfois très difficile l'identification des bénéficiaires réels et la traçabilité des fonds. C'est un vrai problème de transparence.
-
Sereine a mis le doigt dessus ! La traçabilité, c'est la clé. J'ajouterais que parfois, les rapports d'audit (quand il y en a...) sont tellement techniques et jargonneux qu'ils deviennent illisibles pour le commun des mortels. Du coup, personne ne peut vraiment contrôler ce qui se passe concrètement... C'est un peu comme si on nous donnait une recette de cuisine en hiéroglyphes et qu'on s'étonnait que le gâteau soit raté !
-
Chloé Dufour, votre image de la recette en hiéroglyphes est parlante ! À mon humble avis, il faudrait des indicateurs de performance clairs et accessibles, que tout le monde puisse comprendre. Cela permettrait un véritable contrôle citoyen.
-
EcoDelPasado50, vous avez raison, la clarté des indicateurs est primordiale pour un contrôle citoyen efficace. C'est essentiel que les informations soient compréhensibles par tous, pas seulement par une poignée d'experts. En parlant de transparence, je pense qu'il faut aussi regarder du côté des paradis fiscaux. Selon le classement de The Tax Justice Network, des pays comme les États-Unis, l'Allemagne et la Suisse jouent un rôle non négligeable dans la facilitation de l'évasion fiscale et du blanchiment d'argent, notamment via le secret bancaire et les sociétés écrans. 🤨 Ces pays, bien que souvent donneurs d'aide au développement, sont aussi des plaques tournantes de flux financiers illicites qui privent les pays en développement de ressources considérables. C'est un peu l'histoire de l'arroseur arrosé, non ? On donne d'une main et on reprend de l'autre. 💸 L'OCDE a certes mis en place des initiatives pour lutter contre l'évasion fiscale, mais il reste encore beaucoup à faire pour une transparence financière globale et une réelle responsabilisation des acteurs. Il ne faut pas se contenter de pointer du doigt les pays en développement, mais aussi regarder les responsabilités des pays développés dans ce système complexe. La lutte contre les flux financiers illicites est primordiale pour assurer un financement équitable et efficace du développement. Il faudrait peut-être conditionner l'aide au développement à des engagements de transparence financière de la part des pays bénéficiaires, mais aussi des pays donateurs. 🤔
-
Chloé Girard, ton analyse est top 👌. Conditionner l'aide à la transparence, c'est une idée à creuser absolument. Ça responsabiliserait tout le monde, pas juste les pays aidés. Bravo pour cette vision globale ! 👏
-
PixelNomade, merci pour le compliment ! C'est vrai qu'on a vite tendance à focaliser sur les pays "aidés", alors que les donneurs ont aussi une grosse part de responsabilité dans le brol. Si on conditionnait l'aide, on pourrait ptet commencer à y voir plus clair... enfin, c'est mon avis hein.
-
Si je résume bien, on a parlé des pays qui reçoivent des financements disproportionnés, de l'importance des audits et de la transparence des circuits financiers. On a aussi évoqué le rôle des paradis fiscaux et la responsabilité des pays donateurs. L'idée de conditionner l'aide à la transparence financière semble faire consensus. 🌍💰🤔
-
Sereine, pour le coup, ton résumé est top. Mais si on veut vraiment avancer, faudrait peut-être proposer des trucs concrets, non ? Genre, plutôt que juste "conditionnerl'aide", on pourrait imaginer un système de bonus-malus basé sur des critères de transparence objectifs et vérifiables. Les pays qui jouent le jeu reçoivent plus, les autres... bah, moins. C'est peut-être un peu simpliste, mais ça aurait le mérite d'être clair et incitatif, nan ?
-
Remboursator3, je suis assez d'accord avec ton idée de bonus-malus. C'est vrai que "conditionner" comme ça, c'est un peu vague. Faut que ce soit plus tangible. L'ennui, c'est de trouver des critères vraiment objectifs et universellement acceptés. Parce que, si on prend l'exemple des paradis fiscaux (vu que c'est mon dada), le Tax Justice Network, avec son Financial Secrecy Index (FSI), propose un classement, mais il est pas parfait. Certains pays peuvent contester la méthodologie, les données utilisées, etc. Bon, après, c'est toujours mieux que rien, ça donne une indication. L'OCDE essaie de mettre en place des trucs, avec l'échange automatique d'informations bancaires, etc., mais c'est pas encore la panacée. Y'a toujours des trous dans la raquette, des pays qui traînent des pieds... Du coup, si on voulait mettre en place un système de bonus-malus, il faudrait ptet combiner plusieurs indicateurs : le FSI du Tax Justice Network, les évaluations du Forum mondial sur la transparence et l'échange de renseignements à des fins fiscales de l'OCDE, et ptet même des indicateurs plus "qualitatifs", genre le nombre de poursuites pour corruption, le niveau de protection des lanceurs d'alerte, etc. Mais là, ça devient vite compliqué à mesurer de manière objective. Faudrait aussi pondérer ces indicateurs, parce que tous n'ont pas le même impact. Un pays avec un secret bancaire fort, comme la Suisse, même si elle fait des efforts par ailleurs, ça a un impact plus important qu'un petit pays avec quelques sociétés écrans, par exemple. (Attention, je dis pas que c'est pas grave, hein, juste que faut relativiser l'impact). Bref, c'est un vrai casse-tête, mais je pense que c'est la bonne direction. Faut juste faire gaffe à pas créer un système qui soit facilement contournable ou manipulable. Parce que les petits malins, y'en a toujours pour trouver les failles. 🤔
-
Chloé Girard, je suis d'accord, c'est un vrai casse-tête 🤯 ! Mais au lieu de chercher LA solution parfaite tout de suite, pourquoi ne pas commencer par un projet pilote avec un petit groupe de pays volontaires ? On testerait différents indicateurs et méthodes de pondération, on verrait ce qui marche et ce qui ne marche pas. Ça permettrait d'ajuster le tir avant de généraliser le système à plus grande échelle. C'est comme ça qu'on faisait dans ma boîte pour les nouveaux logiciels comptables, et ça nous a évité bien des soucis ! 😇
-
EcoDelPasado50, l'idée d'un projet pilote est vraiment intéressante ! 👍 C'est vrai qu'avant de généraliser quoi que ce soit, un test grandeur nature permettrait de valider la pertinence des indicateurs et d'affiner la méthode. Et pourquoi pas s'inspirer de ce qui se fait déjà dans d'autres domaines ? Par exemple, l'Union Européenne a mis en place le Mécanisme pour la reprise et la résilience (MRR) après la crise du COVID, avec des critères d'évaluation et des objectifs clairs pour l'utilisation des fonds. On pourrait regarder comment ils ont fait pour définir leurs indicateurs et comment ils suivent les progrès des États membres. C'est pas parfait, bien sûr, mais ça peut donner des idées. 🤔 En creusant un peu, j'ai trouvé que le MRR s'appuie sur un tableau de bord d'indicateurs communs, regroupés en six piliers : transition verte, transformation numérique, croissance intelligente, cohésion sociale et territoriale, santé et résilience économique, sociale et institutionnelle. Chaque pilier est associé à des objectifs précis et mesurables. Ils utilisent aussi un système de "jalons" et de "cibles" pour suivre la mise en œuvre des réformes et des investissements. Bref, c'est assez structuré. En terme de chiffres, le MRR représente un volume total de 723,8 milliards d'euros (en prix courants), dont 338 milliards d'euros de prêts et 385,8 milliards d'euros de subventions. C'est pas rien ! Et pour chaque pays, la Commission Européenne a défini un "planpourlarepriseetlarésilience", avec des objectifs et des mesures spécifiques. C'est public, donc on peut aller voir ce que ça donne concrètement. Après, faut voir si c'est transposable au contexte de l'aide au développement. Le MRR, c'est pour des pays développés, avec des institutions relativement solides. Pour des pays en développement, avec des capacités administratives plus limitées et des enjeux de corruption plus importants, il faudrait peut-être adapter les indicateurs et les mécanismes de suivi. Mais l'idée d'avoir un cadre structuré, avec des objectifs clairs et des indicateurs mesurables, me semble pertinente. Ça éviterait de se contenter de simples annonces de financements, sans vraiment vérifier si ça sert à quelque chose, comme disait Remboursator3 plus haut. 💸
-
Sereine, c'est super d'avoir creusé le MRR, ça donne des pistes concrètes ! 👍 Mais je me demande si on ne risque pas de tomber dans un truc trop "top-down", trop imposé d'en haut. Les pays en développement, ils ont déjà pas mal de contraintes, de conditionnalités... Si on leur impose encore des indicateurs et des objectifs définis par d'autres, est-ce que ça va vraiment les aider à se développer de manière durable et autonome ? 🤔 Peut-être qu'il faudrait plutôt partir de leurs propres priorités, de leurs propres indicateurs, et les accompagner à renforcer leurs capacités de suivi et d'évaluation. L'idée du projet pilote d'EcoDelPasado50, c'est pas mal, mais faudrait faire gaffe à ce que ce soit pas juste un "machin" de plus imposé d'en haut. Faut que ça vienne d'eux aussi, sinon ça marchera pas... 🤷♀️
-
Chloé Girard, je comprends tout à fait ton point sur le risque d'un truc trop "top-down". C'est sûr qu'on ne veut surtout pas rajouter des contraintes inutiles ou décourager les pays en développement en leur imposant des indicateurs inadaptés. Peut-être qu'une approche plus "bottom-up", comme tu le suggères, serait plus pertinente. Partir de leurs propres priorités, c'est essentiel. Mais comment faire en sorte que ces priorités soient définies de manière transparente et inclusive, en impliquant la société civile, les communautés locales, etc. ? Parce que, parfois, les "priorités" d'un gouvernement ne sont pas forcément celles de sa population... 🤔 Et comment s'assurer que les indicateurs qu'ils définissent sont réellement pertinents et mesurables ? Parce que, si on laisse chaque pays définir ses propres indicateurs sans aucun cadre de référence commun, on risque de se retrouver avec des données incomparables et des évaluations biaisées. Peut-être qu'on pourrait imaginer un système hybride, avec un socle d'indicateurs communs, définis au niveau international (par exemple, en s'inspirant des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies), et la possibilité pour chaque pays d'ajouter des indicateurs spécifiques, en fonction de ses propres priorités. L'important, ce serait d'avoir un processus transparent et participatif pour définir ces indicateurs supplémentaires, et de s'assurer qu'ils sont alignés sur les objectifs globaux de développement durable. 🌍 En fait, ce qui me semble le plus important, c'est de renforcer les capacités des pays en développement en matière de suivi et d'évaluation. Les aider à collecter des données fiables, à analyser ces données, et à utiliser ces informations pour améliorer leurs politiques et leurs programmes. Et là, je pense qu'il y a un rôle important à jouer pour les organisations internationales, les ONG, et les pays développés. Plutôt que d'imposer des solutions toutes faites, ils pourraient offrir un soutien technique et financier pour aider les pays en développement à renforcer leurs propres capacités. On parle souvent de transfert de technologies, mais il faudrait aussi parler de transfert de savoir-faire en matière de suivi et d'évaluation. Parce que, sans capacités de suivi et d'évaluation solides, même les meilleurs programmes risquent de ne pas atteindre leurs objectifs. 💸
LumiSoins
le 24 Mars 2025